
Dans l'intimité d'une prairie ensoleillée, où l'herbe dessine des flous de jade et de mousse, de modestes héroïnes s'éveillent. Ce sont les pâquerettes, les "petits yeux" de la terre.
Leurs cœurs, de l'or le plus vif, rayonnent au centre de corolles d'une pureté immaculée. Pourtant, à la pointe des pétales, un soupir de carmin vient teinter la bordure, comme le rougissement délicat d'une joue sous le baiser du soleil. Elles se tiennent, menues et vaillantes, le regard levé vers la lumière, un tendre murmure de promesse printanière