
L'eau se fait ici le gardien des rêves. Dans ce jardin où le temps semble suspendu, chaque fleur est une île, chaque feuille un radeau d'émeraude dérivant sur des flots changeants — tantôt d'un bleu d'azur éclatant, tantôt teintés de l'encre violette du crépuscule.
Le nénuphar blanc, étoile solitaire et nacrée, s'ouvre comme une offrande à la lumière. Il contemple son propre reflet dans l'eau sombre, créant un dialogue silencieux entre la réalité et son double inversé.
Autour, la vie s'organise : une barrière de bois protège ce sanctuaire, tandis que les fleurs jaunes et les libellules célèbrent la vigueur de l'été. C'est une symphonie aquatique où la nature, paisible et sauvage, se regarde dans le miroir du monde